Si vous trouvez un nid, adressez-vous à votre mairie qui sera mieux à même de vous réorienter vers l’organisme local de lutte. Certaines administrations locales peuvent prendre en charge une partie de la destruction. Merci de penser également à nous envoyer votre observation pour sa prise en compte dans notre inventaire (voir fiche INPN).
Le Frelon à pattes jaunes, Vespa velutina, est un frelon invasif d’origine asiatique dont la présence en France a été signalée pour la première fois dans le Lot-et-Garonne par Haxaire et al. (2006). Les individus acclimatés en France appartiennent à la variété nigrithorax, dont la coloration est à dominante brune. Ils sont issus de femelles fondatrices qui auraient été introduites avec des poteries importées de Chine par un horticulteur du Lot-et-Garonne. Ce dernier avait en effet remarqué la présence du frelon autour de sa propriété dès 2004. L’insecte s’est depuis largement répandu ; il a envahi plus de la moitié de la France (voir données INPN) et a atteint d’autres pays (Espagne, Portugal, Belgique, Italie, Allemagne, Angleterre, Pays-Bas) (Villemant et al., 2006a ; Rome et al., 2009 ; Villemant et al., 2011a ; López et al., 2011 ; Grosso-Silva & Maia, 2012 ; Rome et al., 2012 ; Muller et al., 2013 ; Rome et al., 2013a ; Demichelis et al., 2014 ; Porporato et al., 2014 ; Witt, 2015 ; Arca et al., 2015 ; Goldarazena et al., 2015 ; NNSS, 2016 ; Husemann et al., 2020).
Le genre Vespa comprend 22 espèces qui vivent toutes dans la région asiatique (Asie centrale et Asie du Sud-est). Seules quelques-unes atteignent les Philippines ou la Nouvelle-Guinée. Deux espèces seulement ont une aire de répartition qui s’étend de l’Asie à l’Europe : le Frelon d’Europe Vespa crabro et le Frelon oriental Vespa orientalis (Matsuura & Yamane, 1990). Mais, alors que V. crabro se rencontre dans toute l’Europe, la distribution de V. orientalis s’arrête à la Bulgarie, la Grèce et l’Italie. Ce dernier est par contre la seule espèce de frelon présente en Afrique du Nord (Carpenter & Kojima, 1997 ; Rortais et al., 2010).