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Le frelon asiatique est arrivé en Marne et en Haute-Marne

En fin d’été, un nid de frelon asiatique a été détruit à Courthiézy, dans la Marne, entre Épernay et Château-Thierry (Aisne). Quelques jours après, des ouvrières du frelon asiatique ont été capturées à Voisey, dans la Haute-Marne, entre Langres et Vesoul (Haute-Saône).

Le nid de Courthiézy était installé dans un nichoir à oiseau, à hauteur d’homme. Insecte discret, le nid, qui a pu être fondé entre mars et juin, n’a été découvert que fin août lorsqu’un ballon l’a heurté. Cet incident a provoqué quelques piqûres sans gravité. Les fondatrices (futures reines potentielles) construisent leur nid seules, souvent à hauteur d’homme et à l’abri des intempéries. Ces nids peuvent alors se rencontrer dans des haies denses, des habitation ou des cavités (arbres creux, ruches vides, nichoirs à oiseaux, compteurs électrique, cabanons…). Certaines colonies vont y rester, mais 70% d’entre elles vont délocaliser leur nid dans le courant du mois d’août, en général à plus de 10 m dans un arbre. Ces nids installés bas peuvent présenter un danger s’ils sont dérangés, surtout pour les personnes allergiques. Soyez prudent. En savoir plus sur la biologie du frelon asiatique.

 

Nid détruit à Courthiézy, Marne. © L. Audren – FREDON CA

 

Les 3 ouvrières capturées au niveau d’un rucher, installée dans la commune de Voisey, confirment la présence d’au moins un nid, non encore découvert, à moins de 3 km de ce lieu de capture. Aujourd’hui cette colonie a terminé son cycle de vie (annuel). Les femelles sexuées, futures reines potentielles (dont environ 95% ne passent pas l’hiver), s’accouplent à l’automne après avoir quitté leur nid dans lequel elles ne reviennent jamais. Elles passent ensuite la saison froide à l’abri des intempéries (sous des troncs d’arbres, dans des cavités, bâtiments frais…). La reine mère de la colonie mourant avant le mois de novembre, les rares nids toujours « actifs » en hiver et non détruits par les oiseaux, ne contiennent que quelques ouvrières et des mâles qui finiront par mourir au plus tard au printemps. Ces nids ne seront jamais réutilisés au printemps, il est donc inutile de le chercher et de le détruire.

 

Exemplaire capturé à Voisey, Haute-Marne. © B. Frenette

 

Le frelon asiatique était présent en Côte-d’Or depuis 2007, à cause d’une introduction accidentelle loin de la zone colonisée probablement via les transports commerciaux, mais cette population ne s’était pas fortement développée, même si elle s’y était maintenue. Le front de colonisation avait atteint l’Aube en 2014 et l’Aisne en 2015 ; il est donc fort probable que ces observations résultent de la progression naturelle du front d’invasion (de l’ordre de 60 à 100 km par an), et que l’espèce soit aussi présente dans le département de la Haute-Saône, même si elle y ait passé inaperçu ou que l’information ne nous soit pas encore remontée. Ces observations seront prochainement visible sur le site internet de l’INPN.

 

Distribution du frelon asiatique en France au 13/01/2017

 

Si vous êtes apiculteurs, soyez vigilant, car il est possible que des frelons attaquent vos ruches dès la fin de printemps prochain. Placez des pièges si besoin. Pensez également à consulter nos recommandations de lutte.

En 2015 et 2016 un réseau de détection avait été mis en place dans ces départements par le SRAL et la FREDON Champagne-Ardenne. Le plan d’action réalisé en Lorraine sera probablement généralisé dans la région Grand Est. La FREDON Champagne-Ardenne animerait, dans toute l’ancienne région Champagne-Ardenne (Marne, Haute-Marne, Aube et Ardennes), un réseau de prévention, de surveillance et de lutte, en collaboration avec des syndicats apicoles et les GDSA. Une page d’information et de contact est déjà disponible sur le site internet de la FREDON.

Aidez-nous à détecter ses nids et à améliorer notre inventaire en diffusant notre fiche d’identification et notre formulaire de signalement. Cet insecte pouvant être agressif lorsqu’il sent son nid menacé, gardez une distance de sécurité de plus de 5 m et n’essayez pas de le décrocher vous-même. Vous pouvez utiliser l’application INPN Espèces pour vérifier si l’espèce est présente et connue autour de vous (signalez-nous tout de même les nids).